Témoignage
Pourquoi je ne parle pas le néerlandais
Ayant été en école à moitié dans le Brabant-Wallon et à moitié à Bruxelles, j’ai toujours trouvé cette langue dure à apprendre pour peu de débouchés.
Etant de la génération Z (limite Y), au début de l’apprentissage, il n’y avait personne avec qui le pratiquer si ce n’est la professeure qui servait de punching ball d’entraînement. Force à elles d’ailleurs.
En humanité, on apprenait le latin en plus & l’algèbre. J’avais l’impression de me faire gaver comme une oie de langues mortes.
Il semblerait que dans les écoles, l’immersion linguistique soit arrivée et soit bien plus importante qu’avant.
Mais à l’école, nous n’avions personne avec qui le pratiquer et même dans mon mouvement de jeunesse bilingue que je fréquentais, lors des camps nationaux qui mélangeaient les deux langues, il était dur de communiquer avec les flamands tellement ceux-ci étaient
D’ailleurs le sens de l’humour chez eux était dur à trouver. Pas impossible. Mais dur.
Ce qui est triste c’est que même en apprenant le vocabulaire, on ne peut pas le relier à beaucoup d’autres langues. Si vous apprenez l’espagnol, vous pourrez le relier au latin, à l’italien, certains mots de l’anglais et beaucoup du français. Ca fait voyager votre culture.
Le flamand, c’est le flamand.
Aujourd’hui
Aujourd’hui en pesant le pour et le contre, je n’ai pas le désir d’apprendre le néerlandais.
Comme je le ressens chez beaucoup de francophones, je ne trouve pas cette langue jolie. C’est un allemand plus doux.
Quand je regarde les statistiques sur Google, le néerlandais est parlé par 23 millions de personne.
Le français est parlé par 321 millions de personnes dans le monde.
Je n’irais pas jusqu’à dire que je suis fièr de parler le français car je trouve qu’être fièr est un peu débile. Je n’ai pas envie de développer une quelconque fierté sur une langue maternelle. Aussi affûtée soit-elle. Ca débouche sur de l’orgueil et les pathologies qui en découlent.
Mais je ressens avoir beaucoup plus de portes ouvertes à parler le français, l’anglais et l’espagnol.
Il est à noter que je suis programmeur. C’est bête, mais quand on est programmeur, il est recommandé d’être bilingue anglais et si vous voulez être un développeur fluide et indépendants de plugins qui corrigent votre écriture, il faut être rigoureux dans les syntaxes et apprendre les langages de programmation correctement.
J’écris donc environ 7 langues et je me fais snober par des flamands.
En résumé, je n’arrive pas à faire de la place pour une langue maîtrisée pour la plupart par des gens imbus de leur personne qui n’ont que peu de place sur la scène internationale.